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Le Travail Décent

Le Travail Décent est un concept développé par l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Il garantit des moyens suffisants pour satisfaire des besoins humains essentiels. Il repose sur quatre piliers :

  1. promouvoir l’emploi et des moyens de subsistance durables en créant un environnement institutionnel et économique durable ;
  2. respecter, promouvoir et mettre en œuvre les principes et les droits fondamentaux au travail, notamment, la liberté d’association et la reconnaissance effective du droit de négociation collective ; l’élimination de toute forme de travail forcé ou obligatoire ; l’abolition effective du travail des enfants ; l’élimination de la discrimination en matière d’emploi et de profession ; et un milieu de travail sûr et salubre ;
  3. prendre et renforcer des mesures de protection sociale — sécurité sociale et protection du travail — durables et adaptées aux circonstances nationales ;
  4. promouvoir le dialogue social et le tripartisme en tant qu’expression de la liberté d’association et de négociation collective inscrites dans les droits humains universels, et comme outils de gouvernance à caractère normatif.

Au travers du Programme 2022-2026 « Travail Décent » mis en oeuvre conjointement par FOS, IFSI et Solsoc, nos organisations entendent promouvoir la mise en oeuvre des différentes dimensions du Travail Décent pour les travailleur·euse·s de l’économie formelle et informelle.


Avec l’appui de ses partenaires syndicaux, la Centrale Générale et la Centrale Horval de la FGTB et les Mutualités socialistes UNMS/NVSM, le programme commun renforce ainsi 28 partenaires et 334 organisations de base dans les domaines de l’économie sociale et solidaire, la protection sociale, la défense des droits des travailleur·euse·s, la démocratie et la citoyenneté.

L’économie sociale et solidaire

Alternative au modèle néolibéral, l’économie sociale et solidaire promeut un système basé sur la solidarité, la redistribution des bénéfices et la participation démocratique plutôt que sur la compétition et la recherche du profit.

Pour Solsoc et ses partenaires, économie sociale et solidaire rime, entre autres, avec création d’emplois, développement local, prestation de services sociaux de base ou insertion de personnes en situation d’exclusion économique et/ou sociale. Dans une démarche de promotion du Travail décent[1], Solsoc et 17 de ses partenaires directs accompagnent des initiatives d’économie sociale et solidaire qui prennent différentes formes (coopératives, groupements d’intérêt économique ou de jeunes, organisations communautaires) et sont actives dans une multitude de secteurs dont la production agricole, la transformation, l’élevage, la restauration, l’esthétique, la menuiserie. En 2022, 231 initiatives et 25 réseaux ont été appuyés de différentes manières dans les 8 pays d’intervention de Solsoc : formations, mise à disposition de moyens financiers, appui à l’amélioration de leur mode de fonctionnement, dans leurs techniques de production et dans leur structuration en réseau. Ces réseaux contribuent à l’amélioration des conditions de vie de plus de 30.000 citoyen∙ne∙s, dont 48% de femmes.

L’axe « économie sociale et solidaire » bénéficie en plus des subsides de la DGD et de Wallonie-Bruxelles International de l’appui de P&V, de Solidaris, du CODAC dont des expert∙e∙s indépendant∙e∙s et issus du CETRI, du Monde selon les femmes et de la FGTB (Centrale Générale).


[1] Pour plus d’informations sur le lien entre l’économie sociale et solidaire et le travail décent : https://www.solsoc.be/s-informer/publications/publication-ecosol.html

L'action syndicale

À travers ce volet, Solsoc et les syndicats partenaires se mobilisent pour l’application ainsi que l’extension des droits des travailleur·euse·s tels que prévus par les textes au niveau international et national.

En effet, dans plusieurs pays d’intervention de Solsoc, le respect des droits au travail y est rare et largement insuffisant. C’est encore plus vrai pour les travailleur·euse·s de l’économie informelle qui sont confrontés à des difficultés telles que l’absence de contrats de travail, de protection sociale, l’exclusion ou le non-respect de la législation du travail, des rémunérations dérisoires.

Il est donc important pour Solsoc d’appuyer des organisations de travailleur·euse·s, des syndicats à mieux se structurer et à avoir les compétences et ressources nécessaires pour porter et défendre leurs revendications. Ces revendications concernent notamment des contrats de travail écrits, des salaires décents qui permettent aux travailleur·euse·s de subvenir à leurs besoins essentiels, des conditions de travail sûres et saines, des périodes de repos, une protection sociale, etc.

En 2022, pour ce qui est de la promotion des droits des travailleur·euse·s, Solsoc a soutenu les interventions au Burkina Faso, au Burundi, en Bolivie, en Colombie et en Palestine avec l’appui des Centrales ACCG et HORVAL de la FGTB, du CODAC dont des expert∙e∙s indépendant∙e∙s et issus du CETRI et du Monde selon les femmes.

La protection sociale

Toutes et tous, où que nous vivions sur terre, nous connaissons ou, nous connaitrons la vulnérabilité. Triste réalité, il nous arrive de tomber malades, nous vieillissons, nous sommes parfois en incapacité de travail ou sans emploi. Pour y faire face, en Belgique, étant conscients d’être dans la même galère, nous répartissons le risque à travers des mécanismes de prévoyances collectives que nous nommons sécurité sociale.

La protection sociale est un droit universel et pourtant, au niveau mondial, la toute grande majorité n’y a pas accès ou très partiellement. Dans un monde de plus en plus interdépendant, la protection sociale est devenue un enjeu global. Pour garantir l’accès à la santé, l’un des socles de la protection sociale, avec une vision solidaire et inclusive, Solsoc promeut le modèle mutualiste. Concrètement, au Burundi, au Burkina Faso, en République démocratique du Congo et au Sénégal, Solsoc, avec le soutien de Solidaris-UNMS, appuie 7 organisations qui renforcent le développement des mutuelles de santé communautaires. Celles-ci permettent à des familles en milieu rural ou tirant leur revenu de l’économie informelle d’accéder à des soins médicaux. Ces mutuelles s’organisent en Unions et en Fédérations et sont ainsi plus fortes pour défendre les politiques de santé publique et la mise en œuvre de la Couverture Santé Universelle.

La démocratie, les droits humains et la participation

Les sociétés civiles du monde entier sont de plus en plus menacées, y compris dans certains pays de notre programme, on appelle cela le « shrinking space » ou rétrécissement de l’espace civique. Les organisations partenaires de Solsoc dénoncent des enfreintes croissantes à leur liberté d’association, de rassemblement ou d’expression, mais aussi leurs difficultés d’accès aux financements, ou des barrières administratives. Or, si on espère du changement social pour un meilleur avenir pour tous et toutes, il est nécessaire qu’en toute indépendance et sans tracasserie, les organisations de la société civile puissent réaliser leur mission de service, de veille et d’influence des politiques en faveur des droits humains.

La mobilisation en faveur de la démocratie participative est une priorité pour toutes les organisations partenaires de Solsoc et plus particulièrement pour 48 associations de citoyenneté, de femmes, de jeunes, dont 10 réseaux. Ils·elles fondent leurs stratégies de plaidoyer en partant des besoins et des expériences portées par les organisations, les communautés et les citoyen·ne·s avec lesquel·le·s ils·elles mènent un travail de proximité.

Le devoir de vigilance

Ces dernières années, Solsoc et ses organisations partenaires n’ont cessé de mettre en avant les limites de notre système de production globalisé. Un système qui par sa complexité et son manque de transparence alimente la montée des inégalités, participe à l’injuste répartition du pouvoir et se rend trop souvent complice des violations des droits humains et de l'environnement par les entreprises. Un tel système économique n’est pas tenable. Les entreprises ne peuvent demeurer impunies lorsqu’au travers de leurs activités commerciales, elles contribuent directement ou indirectement à l’exploitation des travailleur·euse·s, aux déplacements de populations ou à la destruction de l’environnement et de la biodiversité. Dans un tel système, le consommateur est également victime puisqu’il se rend complice malgré lui, au travers d’achats de biens ou services, de la violation des droits humains et de la dégradation environnementale. Face à ce constat, plaider en faveur d’un rééquilibrage des règles de notre système économique mondial est peu à peu devenu une des priorités de notre action politique.

Si différentes actions sont à mener pour faire du commerce juste et durable une réalité, comme par exemple introduire des chapitres contraignants sur le développement durable dans l’ensemble des accords commerciaux signés par l’UE ou encore poursuivre la mise en œuvre du travail décent sur tous les territoires, le devoir de vigilance des entreprises occupe le devant de la scène actuellement. Depuis 2020, Solsoc s’investit activement sur la thématique au sein du Groupe de Travail Corporate Accountability regroupant des ONG et syndicats belges. Le devoir de vigilance a deux objectifs principaux. D’une part, obliger les entreprises à faire preuve de diligence raisonnable tout au long de leurs chaines de valeurs, c’est-à-dire mettre en œuvre des mécanismes permettant didentifier, prévenir, et atténuer les impacts négatifs réels et potentiels de leurs activités. D’autre part, le devoir de vigilance vise à garantir l’accès à la justice et à la réparation pour les victimes d’abus et de violations de leurs droits par les entreprises.

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