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Nos partenaires s’engagent pour les droits des migrant·e·s !

3 janvier 2019

Nos partenaires s’engagent pour les droits des migrant·e·s !

Alors qu’en Belgique la sphère politique est divisée sur la question du Pacte des migrations voté sous l’égide de l’ONU, nos partenaires marocains de l’AFAQ (Action Femmes des Associations des Quartiers du Grand Casablanca), de l’AJR (Action Jeunes Régionale des Associations des Quartiers) et de l’IFAAP (Institut de Formation et d’Accompagnement des Associations de Proximité), membres du Comité de Suivi du Forum Social Maghreb, s’engagent sans ambiguïté en faveur des droits des migrant·e·s !

Les 10 et 11 décembre, les chefs d’États et de gouvernements, sous l’égide de l’ONU, ont été invités à signer à Marrakech le pacte mondial pour des « migrations sûres, ordonnées et régulières », un pacte censé mettre en place des normes internationales de protection des droits des migrant·e·s et de renforcement de la liberté de circulation. Cependant, derrière cette soi-disant volonté de réguler se cachent énormément de lacunes. Tout d’abord, selon le Comité de Suivi du Forum Social Maghreb, le pacte penche en faveur d’un texte non contraignant. Cela signifie qu’aucun pays ne sera obligé de suivre les recommandations du pacte ; les différents gouvernements pourront dès lors poursuivre leurs politiques de migration en adéquation avec leurs intérêts économiques, voire se servir du pacte pour justifier leurs politiques d’exclusion et de criminalisation des migrant·e·s. De plus, le texte n’est pas réellement à la hauteur des besoins de protection des migrant·e·s dans le monde. Il ne défie pas la logique des politiques d’immigration répressives qui, loin de réduire le nombre d’entrées de migrant·e·s, contribuent à des violations graves des droits humains. Selon le Comité, « le Pacte mondial reste un accord non contraignant négocié au niveau intergouvernemental dans des conditions de conflits et de manque de solidarité entre États mus principalement par des soucis sécuritaires de contrôle. »

Concrètement, quelles sont les recommandations du Comité par rapport au Pacte ? Premièrement, il serait important de mettre en place un comité juridique associé au comité scientifique pour pointer les incohérences et les contradictions entre le Pacte mondial et les lois internationales en matière de migration. La deuxième recommandation repose sur l’organisation d’une rencontre annuelle pour suivre les politiques en matière de migration. Enfin, il serait intéressant d’encourager les villes et communes à mener une politique « hospitalière » en matière d’accueil. 

Hassan Dafir, Secrétaire général de l’IFAAP, nous explique l’importance de s’engager dans cette dynamique : « Notre cadre référentiel, c’est la défense des droits humains. Le non-respect des droits des migrant·e·s a des impacts au niveau international, mais également au sein de notre propre pays. À Casablanca, il y a plusieurs camps de migrant·e·s d’origine subsaharienne qui ne respectent aucune condition humaine ni sanitaire. Nous continuerons à soutenir les droits des migrant·e·s et à renforcer la solidarité internationale à travers le comité régional de soutien des migrant·e·s ».

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