Colombie

Contexte

L’État reste indifférent aux revendications des travailleur·euse·s, doublement impacté·e·s par les mesures anti-Covid, il se range ouvertement du côté des patron·ne·s et fait usage de la force contre toute manifestation. Suite à la signature de l’Accord de paix, il y a cinq ans, la Colombie avance sur un chemin de la paix sinueux. Depuis lors, on dénombre l’assassinat de 292 ex-combattant·e·s en réincorporation et de 594 défenseur·euse·s des droits humains et environnementaux. Les paramilitaires maintiennent la peur en menaçant les travailleur·euse·s. Les entreprises continuent impunément l’accaparement des terres. L’Accord colombien est l’un des plus avancés en matière de droits des femmes et des LGBTQI+ mais il est n’est appliqué qu’à hauteur de 20 %. L’accent mis sur l’ethnicité a été dé-priorisé perdant l’occasion de progresser vers la fin de l’exclusion des peuples ethniques historiques. 

Notre action

Les 3 syndicats appuyés par la FGTB-Horval, Solsoc et ATI, homogénéisent leurs connaissances et revendications. Ils militent pour créer la Fédération agroalimentaire, proposée par SINALTRAINAL, qui a initié aussi la Clinique juridique pour les travailleur·euse·s en conflit avec les entreprises agroalimentaires. Elle comptait 4 050 affilié·e·s fin 2021. Par ailleurs, SINTRACATORCE (Organisation de coupeurs de canne à sucre-Vallée du Cauca), qui compte 95 affilié·e·s, et l’USTIAM (Union des organisations des travailleurs de l’industrie de la bière) ont poursuivi leurs actions conjointes, dont la campagne Mobilise-toi pour leurs droits, ce sont aussi les tiens. Nos partenaires, ATI et IPC, soutiennent 30 communautés rurales et 2 réseaux d’organisations de l’agriculture familiale. Ils ont diversifié les modes de vente de produits écologiques, en créant une plateforme internet pour les consommateur.rice.s de Bogota et sa région (Cundinamarca) : Comamos Sano (déjà 26 producteur·rice·s membres et 382 client·e·s). Grâce au plaidoyer, 327 familles paysannes de San José de Apartadó ont récupéré leurs terres. 

 

2

organisations partenaires colombiennes

7

organisations locales appuyées

1.7

millions d'euros d'apport financier de Solsoc en 5 ans

Témoignage

Je m'appelle Ayineth Pérez Galán, je suis née à Necoclí, au nord d'Urabá à Antioquia, en Colombie. En 1995, ma famille et moi avons été déplacés par des groupes armés qui nous ont forcés à quitter nos terres. Nous sommes allés vivre à Apartadó, non sans difficultés. J'ai obtenu mon diplôme de fin d'études secondaires et n’ai pu poursuivre mes études supérieures pour des raisons économiques. En 2010, j'ai été élue secrétaire de l’Association Tierra y Paz qui accompagne les familles déplacées qui ont perdu leurs terres. En 2019, j'ai été élue présidente de Tierra y Paz par son Assemblée. Mes principales luttes ont été de soutenir les paysan.ne.s pour qu'il.elle.s récupèrent leurs titres de propriété terrienne. Nous avons aussi formé le groupe de femmes de l'organisation. Grâce au soutien d'organisations telles que Solsoc et l’IPC, Tierra y Paz est maintenant reconnue comme organisation de défense des droits des familles déplacées. Un de mes plus grands combats avec le groupe des femmes est de leur donner les moyens pour revendiquer leurs droits et pour lutter ensemble contre le harcèlement. En 2020, j'ai été menacée en raison de mon statut de leader social, mais je suis convaincue que je dois continuer à me battre. C'est pourquoi le soutien d’organisations nationales et internationales est fondamental, car elles nous font grandir et nous encouragent à résister.

Ayineth Pérez Galán, présidente de l'association Tierra y Paz

Nos partenaires

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